Célébration de la Journée Internationale de Droits de l’Homme à Tillaberi

Voir plus...

Tillabéri, le 10 Décembre 2024, la Journée Internationale de Droits l’Homme a été célébrée par le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire ROTAB-Publiez Ce Que Vous Payez Niger en partenariat avec PAX For Peace à l’occasion du 76ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme  (DUDH) à travers une conférence publique, sous le thème : ‘’ Nos Droits, Notre Avenir, Maintenant’’ retenu par les Nations Unies cette année-ci.

La journée a été honorée par la présence du Secrétaire Général de la Préfecture de Tillabéri, souhaitant la bienvenue à tous les participants en remerciant particulièrement le ROTAB pour cette initiative très importante à l’intention des populations de la région de Tillaberi.

Quant au Secrétaire Exécutif Permanent du ROTAB, M. Ali IDRISSA introduit la journée en rappelant le contexte d’insécurité qui sévie la région, par la suite explique que le ROTAB en tant qu’organisation de la société civile, milite dans le cadre de la défense des droits humains au Niger, et décide de célébrer en solidarité avec la population de Tillaberi, cette Journée internationale des droits de l’homme.

L’ objectif visé par cette conférence, c’est de sensibiliser et informer les populations notamment les jeunes de ladite région sur les droits humains en général et en particulier son respect dans le cadre de la défense des droits individuels et collectifs.

Pourquoi commémorer le 10 Décembre ?

La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre pour marquer l’anniversaire de l’un des engagements mondiaux les plus importants : la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Au titre de communications, il s’agit de : la généralité sur la DUDH, et un bref rappel historique de l’insécurité au Niger, avec pour conséquences la fermeture de plusieurs écoles dans la région de Tillabéri d’où le droit à l’éducation est sans doute piétiné. Aussi, plusieurs états d’urgence décrétés dans les différentes zones.

La première communication présente la généralité de la DUDH, de la définition à ses principes fondamentaux. Ainsi, souligne la Charte internationale des droits de l’homme : ‘’tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits’’. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

La seconde poursuit avec l’historique de l’insécurité, et a mis l’accent sur les droits à l’éducation qui sont en train de se restreindre vaille que vaille dans plusieurs zones de la région de Tillaberi, car faudrait-il le rappeler : ‘’la jeunesse est le fer de lance d’une nation’’ .

Le cadre était interactif, riches d’échanges et de discussion, à souligner la loi N°2019-33 du 03 Juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger qui restreint l’espace civique puisque plusieurs activités des acteurs de la société civile ainsi que des populations qui accompagnent l’Etat dans la lutte contre le terrorisme et les infractions assimilées sont amoindries voire impossibles. Cette loi constitue par ailleurs, une barrière pour une bonne partie de la population afin d’exercer leur mission convenablement, ce qui justifie d’une part la mauvaise gouvernance.

Au sens large, il convient de souligner que les droits humains ont un impact quotidien sur chacun d’entre nous. Ils constituent non seulement une voie à suivre mais aussi un avenir meilleur. Les droits humains jouent donc un rôle essentiel en tant que force de prévention, de protection et de transformation pour répondre aux plus grandes préoccupations.

Au titre de recommandations :

  1. Réviser de façon équilibrer la loi N°2019-33 du 03 Juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger pour permettre aux acteurs de la société civile et aux populations d’exercer leurs fonctions ;
  2. Renforcer la sécurité des populations pour permettre à cette dernière de jouir de libertés d’aller et revenir, de se déplacer, de vie, de santé, de travail, de l’éducation
  3. Plaidoyer au niveau central pour la réouverture des écoles fermées dans la région de Tillabéri ;
  4. Mettre un accent particulier sur la gouvernance par rapport aux ressources allouées à l’éducation ;

Eu égard à ce qui précède, la mission s’est rendue au centre de détention de DAIKAINA pour une visite de courtoisie et de solidarité aux détenus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
30 − 7 =